Défense Animale Belfort

Journée contre la maltraitance animale

Le samedi 24 juin 2017 se tenait pour la deuxième année un événement organisé par la ville de Belfort, intitulé : Journée contre la maltraitance animale.

Cette action de sensibilisation de la population est une excellente démarche de la part des élus et appréciée par les associations de protection animale locales.

Toutefois, la présence d’une mini ferme dite « pédagogique » ne cadre pas avec le thème de la journée.


Nous avions déjà protesté l’année dernière contre la présence paradoxale de la même mini-ferme venue du département du Doubs, qui nous avait profondément mis mal à l’aise.

Les petits poneys attachés à des cordes très courtes, attendaient sur un espace réduit de faire la promenade d’usage avec les enfants conduits spécialement pour la circonstance par des parents qui ne voyaient qu’un aspect «kermesse » à l’événement et qui d’une manière générale avaient évité les stands des associations de PA.
A côté des poneys étaient parqués dans un espace de quelques mètres carrés, non conforme à la législation en vigueur, une vachette, un âne, un bouc, des dindons, des poules, des coqs et des lapins.

De bonne heure le matin jusqu’à environ 19 h ces animaux sont restés là, dans l’impossibilité de se mouvoir correctement, la vache attachée avec une corde beaucoup trop courte (photo à l’appui), et stressés par l’agitation incessante d’une foule grouillant autour de la barrière de protection.
Nous avions pu observer que les lapins étaient dépourvus de poils à plusieurs endroits du corps et que les poules n’avaient pas une apparence plus fraîche non plus !
La propriétaire, ancienne coiffeuse reconvertie en fermière m’avait « gentiment » fait remarquer que « les poneys étaient là pour faire leur travail ».

CETTE ANNEE MALGRE NOS VIVES PROTESTATIONS, la mini ferme a fait de nouveau son apparition.
De nombreuses personnes ont été choquées par la présence des animaux parqués en pleine ville au milieu du bruit, de l’agitation, manipulés par les visiteurs.
Certains animaux étaient en souffrance.
Deux lapins en mauvais état suffoquaient dans un bac en plastique posé au soleil, un bol d’eau sale, posé à l’intérieur.
Une poule et son poussin étaient placés dans une cage minuscule, à côté d’eux . située dans un lieu de passage où elle pouvait être facilement bousculée.
Les lapins, les moutons, les oies, les poules, tous ensemble sur un carré de foin, avaient à disposition une cuvette d’eau remplie autant de foin que d’eau.
Les poneys transportaient les enfants inlassablement de 10 h à 19 h. sur la place près des colonnes Rougemont Faubourg de France.
Un jeune bovin est resté toute la journée attaché à un arbre sans pouvoir se déplacer, avec pour compagnon un âne apeuré, non attaché mais qui n’osait pas bouger une patte. Ils étaient parqués sur le bithume dans un enclos réduit, sans nourriture. Une situation qui leur a été imposée pendant plus de dix heures.
 

Nous faisons le triste constat qu’au cours de cette journée destinée à sensibiliser l’opinion publique à la maltraitance des animaux, la maltraitance est cautionnée par la municipalité.

Nous avons signalé à Madame Einhorn, conseillère municipale déléguée à la condition animale, l’état de souffrance des lapins, le confinement de la poule et de son petit, l’eau sale à renouveler.

Nous avons fait signer une pétition aux personnes, outrées, qui passaient nous voir sur notre stand et qui nous faisaient très justement remarquer que la présence de cette ferme était complètement incompatible avec l’événement.
Nous avons exprimé notre point de vue à la fermière qui nous a invités à retourner vers nos chats, considérant que « nous ne connaissions rien à l’agriculture et que de toute façon elle était invitée et qu’elle était là pour la fête, mais puisque c’était comme ça, ben elle ne reviendrait pas l’année prochaine et que nous allions recommencer à pourrir ceux qui viendraient à sa place. Et que nous étions méchants. »

Ce à quoi j’ai répondu que nous n’attendions que cela, qu’elle ne revienne pas.

Nous dénonçons une fois de plus une situation paradoxale, incohérente, scandaleuse, incompatible avec les actions des associations de protection animale qui luttent contre la souffrance au quotidien.

Belfort, le 25 juin 2017
Chantal GIROT
Présidente de Défense Animale Belfort – D.A.B.